Risque de confusion entre TDA/H et développement normal
Les enfants « tout venant » en âge préscolaire peuvent présenter des profils d’apprentissage inconstants et montrer des signes d’agitation face aux différentes situations contraignantes de l’école. En effet, les fonctions frontales dont dépendent principalement les fonctions attentionnelles et exécutives (fonctions attentionnelles, fonction d’auto-contrôle, …) sont particulièrement en développement entre l’âge de 3 et 5 ans et vont dès lors influencer significativement le comportement du jeune enfant à l’école, en famille, etc. C’est pourquoi une évaluation des symptômes du TDA/H est difficile à l’âge de 3 ans, mais plus fiable à partir de 6 ans5,7,8.
Compte tenu de ces éléments, il est donc important d’éviter une approche qui consisterait à « pathologiser » certains comportements inattentifs et/ou quelque peu agités chez les enfants, en particulier pour les plus jeunes.
Pour l’enseignant, la comparaison avec les pairs en classe pourrait être un moyen de détecter quelques signes de développement atypique mais cette démarche doit évidemment s’accompagner de la plus grande prudence dans la mesure où deux enfants inscrits dans la même année scolaire peuvent montrer presqu’un an de différence sur le plan de l’âge chronologique. Par ailleurs, soulignons que chez les enfants et en particulier, les plus jeunes, il existe une variabilité inter-individuelle importante qui, en aucun cas, ne peut être considérée comme la manifestation d’une quelconque pathologie.
Rappelons ainsi que seuls les caractères « invalidant » et « persistant » des symptômes d’inattention, d’hyperactivité et d’impulsivité dans différents environnements conduisent à suspecter un trouble de type TDA/H.